L'église Saint Marie au coeur du village

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Avant de présenter quelques petits éléments du patrimoine rural, il est bon de rappeler que sur la petite place, de l’autre côté de la route, faisant face à l’église, on peut voir une croix de mission.

Elle comporte en son centre un ange embrassant un cœur enflammé et semble dédiée aux Cœurs Unis de Marie et de Jésus. C’est Jean Eudes, au XVIIème siècle, qui propagea cette vénération. En effet, les petites branches de la croix possèdent chacune un cœur flammé.

Mais la plus longue branche comporte, elle, un cœur flammé entouré de la couronne d’épine représentant le Sacré Cœur de Jésus, suivi d’un cœur flammé entouré d’une couronne de fleur représentant le cœur de Marie.

Pour terminer on peut voir des raisins et épis de blé qui sont des symboles eucharistiques.

La fontaine

Le village possède une fontaine couverte qui coule en cascade de bassin en bassin, visible au pied du rempart le long de la route qui mène à la salle de sports.

Certes, depuis longtemps, les grenouilles ont remplacé les bœufs qui venaient s’y abreuver mais elle rend compte de l’importance de ce petit village dans les siècles passés.

Lavoir de Champagne

À l’entrée du village, au creux du vallon, juste avant le croisement, on peut voir le lavoir de Champagne. Il possède dans un coin, des toilettes. Ceci est suffisamment rare pour être relevé.

Sur le plan primitif de 1808, n’apparait qu’une fontaine et son accès à l’eau de la rivière

En 1828, une demande officielle est faite pour la construction d’un lavoir.

En 1834, M. DUMON, châtelain, propose de construire le lavoir à ses frais et demande en contrepartie une concession perpétuelle au cimetière d’Aubiac pour la famille DUMON et ses descendants. Le Conseil accepte sur un devis de 620 Frs et 100 Frs aux pauvres

Sur le plan Napoléonien de 1842, on voit apparaître les bâtiments du lavoir

En 1908, le lavoir aura besoin d’être restauré ainsi qu’en 1995.

En juin 2008, le lavoir sera de nouveau détérioré lors des pluies diluviennes entrainant des inondations, alors qu’il venait d’être nettoyé.

Les moulins,

Aubiac possédait 3 moulins

un moulin à eau en contre-bas du bourg,

sur le capricieux ruisseau Crestian

deux moulins à vent adoubés (allant par 2) visibles sur les hauteurs depuis la route des moulins.

En Agenais, le moulin à vent est de type "gascon" avec une tour de diamètre extérieur constant. Il est recouvert d'une toiture en bardeaux de châtaigner ou de chêne.

Quand la charpente est fixe, la porte d’accès se trouve généralement du côté opposé à la direction des vents dominants, afin de ne pas être gênée par les ailes en rotation. Dans le cas contraire, il y a deux portes diamétralement opposées, et on utilise alors celle qui n’est pas dans le plan de rotation des ailes. La charpente qui s'oriente alors au vent, est mue par une longue perche de bois appelée « queue », « guivre » ou « timon » descendant jusqu'au sol, à la disposition du meunier. L'orientation du moulin se fait en actionnant cette dernière, soit manuellement, soit par traction animale. Un âne était souvent préposé à ce travail. En effet, l’âne a des oreilles très sensibles et pour ne pas être affecté par le vent, il se plaçait à l’abri de celui-ci derrière la tour, indiquant ainsi spontanément sa direction.

A Aubiac, les moulins comportent deux portes ; ce qui semble indiquer que les charpentes tournaient. Une question se pose alors : Pourquoi deux moulins si proches ?

La Gleyzette

À l’extérieur du village, dans un bosquet du Chemin de Marron, se cachent les ruines de l’ancienne chapelle dite la « Gleysette », ancien oratorium gallo-romain. Des fouilles ont permis de découvrir un petit cheval de bronze gallo-romain d’excellente facture.

Visible au Musée des beaux arts d'Agen, salle des antiquités gallo-romaines

D'après des légendes populaires remontant au Moyen-Âge, un trésor serait enfoui à l’endroit de cet ancien oratoire et à Toussaint on pourrait aussi y entendre sonner des cloches sous terre.

Ghislaine Durovray

Photos : Michel Teytau