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    Les vitraux sont de 1876 et la signature DG, que l’on trouve sur tous, laisse supposer  que le maître verrier qui les a peint est Gustave Pierre Dagrand, né le 13 septembre 1839 et mort le 21 décembre 1915 à Bordeaux, contemporain d’Henri Feur, tous deux élèves de Joseph Villiet. Il a créé des ateliers à Bayonne, dans les Landes ainsi qu’à Bordeaux.

     Il a reçu la médaille vaticane pour son travail en Italie et à Rome et le pape Pie IX lui attribua la croix de chevalier de l'Ordre de Saint-Sylvestre.

    Un vitrail est une œuvre d'art qui joue avec la lumière. Il ne révèle sa beauté que grâce à la lumière qui le traverse… L'histoire de la peinture sur verre en est inséparable, et, plus loin encore, l'histoire du verre lui-même, qui, passant de l'opacité à la transparence, donne à l'homme l'impression de changer de couleur. Guillaume Durand (1230-1296) écrivait encore à la fin du 13ème siècle: «Les fenêtres vitrées sont des écritures divines, qui versent la clarté du vrai soleil, c'est-à-dire de Dieu dans l'Église, c'est-à-dire dans le cœur des fidèles, tout en les illuminant»

   Mais c'est dans les écrits de l'Abbé Suger, ami de Louis VI, que cette spéculation esthétique sur le vitrail est exprimée avec une ampleur particulière. «Le vitrail c’est la lumière divine qui se reflète dans l’homme». D’abord peinture sur verre. Puis vers 1950 verre taillé coloré dans la masse.

    Ici, ils retracent la vie de Marie  et nous invitent à vivre avec elle l’eucharistie. Eucharistie veut dire « Merci ». Or, Marie, dont la vie est action de grâce, nous apprend à vivre dans la gratitude.

   Toute la vie de la Vierge Marie est un grand merci à Dieu : « Mon âme exalte le Seigneur… ». En toute chose, la Vierge rend grâce à Dieu et nous apprend à vivre dans cette disposition de gratitude fondamentale. « L’eucharistie nous est donnée pour que notre vie, comme celle de Marie, soit toute entière un Magnificat ! » a écrit Jean Paul II. Sa vie offre une vraie catéchèse sur la messe.

Essayons donc de repérer les attitudes eucharistiques de Marie.

Présentation de Marie au Temple (L’Appel)

  Il fut offert par la famille Lafitte.

  On y voit Marie enfant, vêtue de blanc et couronnée de fleurs, accueillie à bras ouvert par le Grand Prêtre, assis. Derrière lui on voit le voile du temple. Près de la porte se tiennent les parents de Marie, en prière.

Les vitraux de l'église Sainte Marie

   Les Saintes Écritures ne parlent pas de l'enfance de Marie. Ce que nous en savons, nous le savons par les données de la Tradition de l'Église essentiellement. Ainsi nous apprenons qu'à l'âge de trois ans, Marie fut emmenée au Temple, pour y être consacrée à Dieu. Là, elle vécut pendant près de douze ans au service du Seigneur, en étudiant les Écritures et en priant sans cesse. Cette présentation est le sujet de la fête qu'on célèbre le 21 novembre.

  Les parents qui aiment Dieu lui consacraient leurs enfants, avant et après leur naissance. Parmi les Juifs, existait de plus l'usage de consacrer quelques fois à Dieu les enfants en bas âge; on les amenait au Temple, où avait lieu la cérémonie de la consécration, puis ils habitaient dans les dépendances du Temple et servaient les prêtres et les lévites dans leurs fonctions. Nous avons des exemples de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de quelques autres saints personnages.

Annonciation (l’Accueil et l’Écoute de la Parole)

   Il fut offert par Mme G. Lard.

   Il représente l’ange Gabriel reconnaissable à ses ailes, habillé comme un prêtre, aube blanche et chasuble rouge, portant dans ses mains un lys, symbole de pureté et de Marie portant un manteau bleu, assise devant un bureau, lisant ou méditant..

Les vitraux de l'église Sainte Marie

   « … L'ange entra chez elle, et dit: Je te salue, pleine de grâce; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. …. Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi, sera appelé Fils de Dieu. »

   L’annonciation suit très exactement le schéma d’une messe : salutation, écoute de la Parole de Dieu, venue de l’Esprit Saint, communion,… Ainsi, il existe une analogie profonde  entre le OUI de Marie et l’AMEN que chaque fidèle prononce en recevant le corps du Christ.

  Quelques détails sont intéressants à relever. Tout d’abord la grandeur de la main de Marie qui est vraiment démesurée. Sa position de main bénissant laisse penser à la main de Dieu.

   L’eau du lac entre l’ange et Marie semble représenter une colombe rappelant le texte de la Genèse : « Et l’Esprit planait sur les eaux… » La main de Dieu, la colombe de l’Esprit Saint se rapporte à la création. On est ici devant une nouvelle création.

   L’ange ne pose pas ses pieds sur le dallage. Entre lui et Marie se trouve un cercle lumineux comme une ouverture sur un ailleurs.

La Visitation (l’Action de grâce, l’Envoi)

   Elle fut offerte par un membre de la famille Dumont

   On y voit 2 hommes et 2 femmes. Les 2 hommes sont en retrait et représentent Joseph, debout, tenant un bâton de marcheur et Zacharie, l’époux d’Elisabeth, assis devant un bâtiment, avec un livre sur les genoux. Elisabeth, enceinte et vêtue de rouge s’est jetée aux pieds de Marie, reconnaissable à son manteau bleu. Le geste d’accueil de Marie est rempli d’amour.

Les vitraux de l'église Sainte Marie

   « Dans ce même temps, Marie se leva, et s'en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. »

   Marie s’en alla en hâte. La première réponse de la « servante du Seigneur » à l’annonce de l’ange découle de son «oui»: elle se met au service. De même à la messe, lors de l’envoi, il nous est demandé de nous mettre au service des autres.

   Elle quitte sa maison et devient ainsi le premier apôtre du Royaume. Elle se rend chez Elisabeth pour l’accompagner, la soutenir, l’encourager, et finalement pour partager sa joie. Est-ce que notre travail d’apostolat est centré sur les actions à accomplir ou plutôt sur les personnes ?

   Est-ce que nous nous efforçons de transmettre l’amour du Seigneur aux autres par des petits détails délicats et attentionnés ?

Nativité (la consécration eucharistique)

   On voit à gauche 7 anges en adoration devant l’enfant Jésus. À droite il y a Marie, enserrant le berceau garni de paille. Derrière Joseph, les mains jointes, semble prier.

   L’enfant Jésus est emmailloté de langes comme une momie. Jésus est reconnaissable à l’auréole crucifère. Dans le ciel étoilé on peut voir un ange tout rayonnant de lumière et sous lui 3 personnages. Mages ou bergers ?

Les vitraux de l'église Sainte Marie

   « Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. »

   Bethléem signifie la « maison du pain », et une crèche est une mangeoire.

Sainte Philomène ou l’Assomption de Marie

   La Sainte évoquée sur le vitrail central peut-être Marie emportée dans une nuée lors de l’Assomption, représentée comme elle l’était lors de la Présentation au Temple.  Mais ce n’est pas une représentation classique de Marie qui est vêtue d’un voile blanc et d’un manteau bleu.   Il se pourrait que ce soit plutôt une représentation de Sainte Philomène. On trouve en effet trace à Aubiac d’une chapelle dédiée à Sainte Philomène et l’on sait qu’une statue de celle-ci y fut installée en 1887. 

Les vitraux de l'église Sainte Marie

La descente de la croix. (La Communion)

    Le blason au bas du vitrail prouve que ce vitrail fut offert par l’évêque de l’époque Jean-Émile Fonteneau. Né le 14 août 1825 à Bordeaux, et, mort le 23 mars 1899 à Albi, il est sacré évêque d’Agen le 25 janvier 1875. Il a créé en 1877 l'Association Sacerdotale de Prières pour les Prêtres Défunts.

   Sa devise est tirée du psaume 42, « Sicut cervus ad fontes aquarum, Comme un cerf vers les sources des eaux »,  qui est chanté lors des Vigiles pascales. D’ailleurs sur son blason on peut voir en bas à gauche un cerf et de l’autre côté, une ancre, signe d’espérance. On peut aussi voir ces armoiries dans la chapelle Notre Dame de Pélagat à Aiguillon.

 

Marie recevant le corps du Christ,

nous introduit à la dimension sacrificielle de l’Eucharistie.

   Au calvaire, Marie croit à l’accomplissement des promesses de Dieu transmises par l’ange. Elle croit, contre toute apparence, que son fils, crucifié, est le Fils de Dieu, comme nous croyons le Christ présent dans l’hostie contre toute apparence. L’école de Marie, c’est l’école de la Foi. « Heureuse celle qui a cru ! » (Lc 1, 45)

   Nous voyons à ses pieds la couronne d’épine du Christ ainsi que les 3 clous.

   L’arrière-plan représente une ville dont on aperçoit les remparts crénelés. Sûrement Jérusalem. De celle-ci s’écoule un torrent qui passe sur le côté gauche de Marie, en référence au texte d’Apocalypse 22.

Les vitraux de l'église Sainte Marie

   « Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. 2 Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. »

  Marie, présente au cœur de Jérusalem, Marie présente au cœur du monde, Marie présente encore et toujours au cœur d’Aubiac.

Ghislaine Durovray

Photos : Michel Teytau

Les vitraux de l'église Sainte Marie
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