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l'église de Sainte Colombe en Bruilhois

Comme deux mains dressées vers le ciel,

   Blanche colombe nichée sur son piton rocheux, enchâssée dans les murailles, le petit bourg de Sainte-Colombe est visible de loin. Du haut de ses 164m d’altitude, il domine de sa masse les maisons du village et la vallée de la Garonne.

   Comme un phare, comme un mât, l’église fut accrochée, dressée au cœur du village.

  Tout en haut, au bord des nuages, ses 2 flèches, comme 2 mains dressées vers le ciel implorant la grâce divine, sont un silencieux poème taillé dans la pierre. Ici, rien ne compte que la grâce offerte gratuitement.

  Tout en haut, au bord du vertige c’est la foi qui s’étire jusqu’à toucher l’infini, le firmament. Auparavant Sainte Colombe possédait non pas 2 mais 3 flèches. Celle du petit clocheton en ardoise fut démontée en 1955.

Comme deux mains dressées vers le ciel,

   Le village s’est construit selon le modèle des « circulades », organisations urbaines basées sur le cercle. Nées deux siècles avant les bastides (liées à la notion d’une agglomération planifiée), elles représentent la naissance de l’urbanisme en Europe.

  Chaque cercle de maisons, entouré d’une muraille, constitue un rempart supplémentaire pour arrêter ou retarder l’agresseur. Plusieurs portes y permettaient l’accès. Cette configuration offre de nombreux avantages :

-       stratégique car il n’existe pas d’angle mort,

-        économique,

-       technique car il suffisait d’un piquet et d’une corde et

-       symbolique. Le cercle représentant la pureté, la perfection et le monde, il servait souvent à délimiter les espaces sacrés.

   Au Moyen Age, avec la christianisation et l’éclatement politique de l’empire en petites cours féodales, il devient nécessaire de se regrouper. On se rassemble autour d’un lieu de culte pour bénéficier de la protection spirituelle (espace sacré de 30 pas de rayon en général, qui entoure l’église et bénéficie de la même sauvegarde qu’elle et prend le plus souvent le nom de sauveté) ou autour d’un château fort qui offre la sécurité en cas d’agression (les castelnaux). Deux types d’agglomérations apparaissent alors : le village castral (autour du château) et le village ecclésial (autour de l’église). Dans les deux cas, les habitations se massent sur le pourtour et adoptent un plan concentrique, suivant ainsi les contours de la motte ou du cercle de paix de l’église.

   Sainte Colombe s'est développé autour d'une maison forte et d'une chapelle. Le clocher garde encore des traces de sa première fonction, à savoir les 3 décrochements sous le chemin de gué. Ceux-ci empêchaient la pénétration des projectiles qui venaient ricocher dessus.

  Autour de la tour, et de la chapelle, l’une et l’autre en communication étroite, se groupèrent les habitations. Un jour les constructions entourées d’un mur, et d’un fossé formèrent le quartier du château.  A la tour succéda, à une époque indéterminée, un château seigneurial, dont les quatre murs extérieurs d’une épaisseur, de 1m20 paraissent encore aujourd’hui.

  

   Au milieu de l’enceinte qu’ils formaient et qui n’avait pas moins de 500m2 de superficie se  trouvait l’église

Les remparts servirent peut-être longtemps à la population, pour se mettre à l’abri des larrons et des bêtes sauvages mais peu à peu le temps fit son œuvre.

 Au 18ème siècle, les murailles ne comptaient guère plus mais les deux portes, l’une au levant et l'autre au couchant, restaient debout.

Comme deux mains dressées vers le ciel,

   On peut encore voir quelques vestiges des fortifications au sud de l’église et une des deux portes d’accès ouverte à l’ouest appelée « le Rivelin ». Ce nom était utilisé pour désigner l’entrée d’un château mais c’est aussi et surtout le nom d’un système défensif développé plus tard par Vauban. En effet, « Rivelin » est une déformation de rebelin venant de rebel : qui ne peut être pris.

   Cette dénomination a l’avantage de donner des indications fort intéressantes sur l'histoire du lieu. En effet, Sainte Colombe n'a été assiégé qu'une fois, peut-être enlevé de vive force ou par surprise et en partie dévasté.

   Près de l'église, au pied des marches, se trouvait un puits banal, carré et couvert, dont les habitants du village avaient la libre jouissance et qui alimentait en eau l'ensemble de la population jusqu’à l’adduction d’eau dans les années 50.

   Certains tableaux du début de l’ère chrétienne représentent le puits qui se dressait dans le jardin d’Eden et dans lequel 4 fleuves prennent naissance. La Bible parle d’ailleurs de ces 4 fleuves issus d’une source bienfaisante qui symbolise la vie éternelle et la renaissance. Leur direction indiquant les 4 points cardinaux, et formant donc une croix, on y a vu le symbole du Christ ressuscité, source de vie éternelle.

   C’est grâce au puits que l’eau paraît à la surface de la Terre. C’est pourquoi le puits est lui aussi mis en relation avec le baptême et avec le sang et l’eau qui s’échappent des plaies du Christ.

   A Sainte Colombe, l’ancien puits était d’ailleurs placé à gauche de l’entrée comme pour accentuer la symbolique du Christ en croix. « …et de son côté transpercé, jaillit de l'eau et du sang »

Comme deux mains dressées vers le ciel,

Les demeures des journaliers, manœuvres, ou artisans se composaient en général, d’un rez-de-chaussée ne comprenant qu’une chambre, à la fois chambre à coucher et cuisine. Dans le cas spécial, des artisans il y avait deux pièces superposées : Celle du rez-de-chaussée servait à la fois d’atelier et de cuisine. La chambre à coucher était au premier étage, auquel on accédait par une échelle ou un escalier, l’unique ouverture de ces demeures consistait en une porte pleine surmontée d’une étroite imposte à petits carreaux qui obligeait à tenir la porte ouverte. Quelques maisons s’agrémentaient d’un petit jardin contigu. Une minorité constituait la bourgeoisie.

   La place du Maréchal Ferrand était l’emplacement de l’ancien cimetière aujourd’hui déplacé à l’entrée du village. A proximité, dans le jardinet attenant, se trouvait la prison, la commune possédant comme toutes les communes du Brulhois le droit de basse, moyenne et haute justice

   On trouvait sur cette place, qui servit longtemps aux marchés, une forge, d'où le nom qui lui est attribué. Aujourd’hui, on y a placé un « travail » qui servait à ferrer les bœufs mais qui à l'origine se trouvait en face de l’ancienne forge aujourd'hui disparue suite à un effondrement dans les années 50.

   

   Cette dernière été située à l’emplacement de la colombe Il existe encore le long de l'église les anneaux qui servaient à attacher les bœufs. On peut aussi y voir un dessus de sarcophage qui vient d’un ancien cimetière mérovingien trouvé à Mourrens

Comme deux mains dressées vers le ciel,

   Près de l’église, on peut voir l’ancien presbytère. Il fut habité, jusqu’à son départ en 1962, par le Père COLLARD ainsi que sa mère et sa grand-mère. Cette dernière avait sa chambre au rez-de-chaussée, à la place de ce qui fut la salle de catéchisme puis la sacristie. Le Père et sa mère utilisant les chambres à l’étage.

   Quelques mois après son départ, ce sont, Monsieur et Madame LODIAIS, l’un cantonnier communal et fossoyeur et l’autre sacristine et carillonneuse, qui s’y installèrent.

   Deux pièces, servant pour le catéchisme, furent conservées par le diocèse. Lors de la restauration de l’église, l’une fut transformée en sacristie. En 2003, il fut la proie des flammes suite à un feu de cheminée. Réhabilité depuis, il est devenu le siège de l’ADMR et Soins 2000.

Ghislaine Durovray

Photos : Louis-Michel Grévent

 

Pour voir l’ensemble des photos, "pleine page", cliquez.

 

 

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