On peut contempler dans la partie gauche du chœur un vitrail de Saint Jacques le Majeur en habit de pèlerin ainsi qu’au dessus du tabernacle une coquille Saint Jacques.
La jeune martyre qui lui fait face est Sainte Catherine d’Alexandrie reconnaissable à la roue de son martyr posée près d’elle.
Les vitraux au fond de la nef sont plus difficiles à décrypter. Ils représentent une femme portant le vêtement gris des pénitents et un évêque, avec mitre et habits liturgiques.
La femme pourrait être Sainte Catherine de Sienne, tertiaire dominicaine, qui revêtit à quinze ans, l’habit des sœurs de la Pénitence de Saint Dominique.
De plus, elle accompagne souvent Sainte Catherine d’Alexandrie et elle a donné une place toute particulière à l’eucharistie.
Ainsi, l’évêque représenté pourrait bien être Saint Pierre, ancien patron de l’église de Roquefort et 1er pape. En effet, Sainte Catherine de Sienne a eu une influence considérable sur le retour du pape Grégoire XI à Rome. Ensuite, pendant le grand schisme d’occident, elle promut auprès des princes et des cardinaux la stricte obéissance au pape Urbain VI. A moins que ce soit Saint Caprais, 1er évêque d’Agen.
Dans la chapelle de la Vierge, on peut voir un vitrail représentant Notre Dame de Lourdes
et dans la chapelle Saint Joseph un vitrail de Saint Joseph portant la fleur de lys, attribut avec lequel il est le plus couramment représenté.
La rosace placée dans la façade est composée de 8 pétales. Le chiffre 8 est le chiffre symbolisant la Résurrection du Christ. Son originalité repose sur le fait que seule la pétale du bas est historiée et représente le Christ entouré de 2 apôtres. Elle évoque le passage
des pèlerins d’Emmaüs où le Christ leur montre le ciel en leur expliquant les écritures. Est-ce volontaire puisque on est ici dans une église dédiée au grand pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle ou celle-ci devait elle être complétée par d’autres épisodes qui ont suivi la Résurrection. A ce jour rien ne permet d’apporter de réponse.
Il est intéressant de s’arrêter aussi sur les guirlandes de fleurs et de feuilles de vigne qui ornent le chœur. La guirlande qui court le long de l’abside est composée de fleurs et d’anges.
Celle sur l’arc, de fleurs et de palmes.
La palme représente le martyr mais aussi l’entrée en majesté de Jésus à Jérusalem.
La fleur à 8 pétales symbolise la Résurrection du Christ comme je l’ai précédemment évoqué et la vigne la Passion du Christ, fruit mystique passé au pressoir de la croix et que nous recevons à chaque eucharistie.
L’ensemble de la composition laisse penser que nous sommes là dans un jardin. En fait deux jardins.
- Le jardin d’Eden, jardin de la création où se trouvait l’arbre de vie, gardé par les chérubins. Nous le retrouvons dans l’Apocalypse lorsqu’il est question de la nouvelle Jérusalem.
- Le jardin du Golgotha, lieu de mort et de résurrection du Christ, où se trouve le nouvel arbre de vie, la croix (monumentale à Roquefort) et qui est le lieu de notre re-création.