Construite au 14ème ou 15ème siècle, elle est conçue selon un plan languedocien caractérisé par des chapelles entre les contreforts. Le chœur est désaxé par rapport à la nef. Elle possède trois travées ogivales sous la nef et une 4ème travée de chœur ainsi qu’une courte abside à 3 pans coupés. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 1984.
Dimensions
28.5 m de long, 14 m de large.
nef : 9 m de large.
Hauteur sous clef : 10 m.
32 m de long sur 16 de large.
19 m pour le chœur
Même si Jean Baptiste Durey de Longa a dit d’elle que c’est un monument sévère aux sculptures rares et maigres, on peut y découvrir quelques trésors :
Chapelle Saint Joseph :
*Belle tête de Christ à la retombée Est de la troisième chapelle Nord
*et les 3 fleurs de lys qui rappellent sa dédicace.
*On peut aussi y voir le blason de Jean-Aimé de Levezou de Vesins nommé évêque d'Agen par ordonnance royale le 26 janvier 1841. Sa devise est « Gratia Dei Sum Id Quod Sum/ Grâce à Dieu je suis ce que je suis ». Il va consacrer son épiscopat à restaurer les monuments religieux et à faire construire de nouvelles églises comme la basilique de Notre-Dame de Bon-Encontre qu'il place sous l'invocation de l'Immaculée Conception. Il est donc probable qu’une restauration de l’église Saint Louis fut faite sous son épiscopat. Il est mort à Agen le 11 avril 1867.
*Grandes croix de Malte en bois. La ville voisine du Nomdieu en était la commanderie.
*Dans la première chapelle de l’abside droite du chœur, une mosaïque venant de la villa gallo-romaine de Laplagne qui se trouvait près du cimetière en contre bas du lavoir.
La seconde chapelle est consacrée à Notre Dame
On y trouve:
*Deux anges en cul de lampe
*Un immense lutrin semblable à ceux que l’on peut voir
à Aubiac
ou Moirax
* Une très belle pièta en bois sculpté et doré du 16ème qui provient de l’ancienne église paroissiale de Laplagne
*Sur l’autel on peut voir le Livre aux sept sceaux surmonté d’un agneau.
Ce thème de l'iconographie chrétienne est issu du livre de l'Apocalypse de saint Jean. Dans sa vision de l'Apocalypse, Jean raconte comment il voit dans la main droite de celui qui siège sur le trône un livre roulé, écrit devant et derrière et scellé de sept sceaux. Puis il voit un agneau comme égorgé. Il s'en vint prendre le livre dans la main droite de celui qui siège sur le trône. L'agneau ouvre successivement les sept sceaux, ce qui provoque chaque fois une nouvelle apparition.
*Deux tableaux ex-voto peints par un certain maître Adam rappelant la guérison par Notre Dame de Laplagne de Jean de Bouzet, seigneur de Marin.
La 3ème chapelle est dédiée à Saint Louis.
On peut y voir:
* un buste reliquaire de Saint Louis du 17ème siècle.
Il est représenté tenant d'un côté la main de justice et de l'autre portant la couronne d'épines couverte d'un voile. Placé sur un socle au-dessus de l’autel, il est le seul élément qui reste d’un retable en bois doré brûlé à la Révolution.
*Une chasse en émaux limousins offerte par Philippe Le Bel contenant des reliques de Saint Louis (son grand père) canonisé en 1297. Ce reliquaire, jusqu’à la Révolution, se trouvait dans le buste doré de saint Louis. Il était porté en procession à l’Ascension et le 25 août, fête de saint Louis.
Le plus ancien P.V. qui constate l’existence de reliques date de 1623. La chasse en cuivre doré et ornée de médaillons émaillés n'est pas sans analogie avec le coffret de saint Louis conservé aujourd’hui au Musée des Souverains.
Les reliques gardées actuellement dans une chasse moderne sont au nombre de huit phalanges, dont sept os des métacarpes, garnis d'argent aux extrémités; la huitième est fixée au pied d'une croix d'argent; elle servait à toucher les plaies des malades et le vin destiné à guérir les écrouelles.
Les portes des placards sont du 19ème siècle et furent sûrement faites entre 1875 (date de l’ordination épiscopale de l’un) et 1878 (mort au Vatican de l’autre)
En effet, sur l’une on voit le blason des rois de France avec les 3 fleurs de lys et le blason du pape Giovanni Maria Mastai Ferrettiélu le 16 juin 1846 sous le nom de Pie IX. Mort le 7 février 1878, son pontificat de 31 ans est le plus long de l'histoire de la papauté après, selon la tradition, celui de Pierre. C’est lui qui proclame le dogme de l'Immaculée Conception.
Sur l’autre toujours le blason des rois de France et le blason de l’évêque Jean-Émile Fonteneau. Né le 14 août 1825 à Bordeaux, et, mort le 23 mars 1899 à Albi, il est sacré évêque d’Agen le 25 janvier 1875.
Sa devise est tirée du psaume 42, « Sicutcervus ad fontes aquarum, Comme un cerf vers les sources des eaux », qui est chanté lors des Vigiles pascales. D’ailleurs sur son blason on peut voir en bas à gauche un cerf et de l’autre côté, une ancre, signe d’espérance. On peut aussi voir ces armoiries dans l’église Notre Dame d’Aubiac.
- L’autel en marbre blanc est l’œuvre du sculpteur Sicard et date de 1715.
A l’entrée, une cuve en pierre du 12ème siècle et un tableau représentant l’Annonciation.
Photos: louis-Michel Grévent Textes: Ghislaine Durovray