L’église Saint Pierre de Brax a retrouvé son chemin de croix datant vraisemblablement du XIXe siècle. Il est difficile de le dater plus précisément, mais il s’agit sûrement d’une commande faite par un donateur, comme cela se faisait couramment à l’époque. En effet, au XIXe siècle, la pratique se répand sous la Restauration, quand les missionnaires investissent le champ de la pastorale auprès d'une population souvent déchristianisée après la Révolution.
Dimanche 7 novembre, une messe dans l’église de Saint Pierre de Brax a rassemblé une soixantaine de personnes.Le père Benoit YAO qui célébrait, en a profité pour bénir les 14 stations qui le composent ainsi que la statue de la vierge Marie qui ont été rénovées par Aline Roux, restauratrice d’œuvres sculptées à Bègles.
Cette restauration qui a duré 4 mois et a coûté 10000 €,est l’occasion de redécouvrir la dévotion du chemin de croix particulièrement méditée le vendredi saint. Existant depuis le XIV siècle en occident ; il permet alors de faire un pèlerinage en suivant les pas du Christ vers le mont Golgotha où il sera crucifié, sans aller à Jérusalem. Les stations du chemin permettent au croyant de méditer et prier pour découvrir tout l’amour de Dieu pour les hommes.« Quand nous tournons notre regard vers la Croix où Jésus a été cloué, nous contemplons le Signe de l’Amour, de l’Amour infini de Dieu pour chacun de nous et la racine de notre salut.De cette Croix jaillit la Miséricorde du Père qui embrasse le monde entier. »(Pape François)
Ce sont les franciscains qui imaginèrent et diffusèrent aux XIVème et XVème siècle la pratique du chemin de la croix, comme ils le firent pour la crèche de la nativité. Gardiens des lieux saints depuis le XIVème siècle, en vertu d’un accord passé avec les Turcs, ils dirigeaient à Jérusalem les exercices spirituels des pèlerins sur la Via Dolorosa suivie par le Christ depuis le tribunal de Pilate, au bas de la ville, jusqu’au sommet du Golgotha. Ils eurent l’idée de transposer cette forme de méditation sur la Passion à l’ensemble des fidèles et ainsi de permettre aux pauvres et à ceux qui ne pouvaient se rendre en Terre Sainte d’accomplir la même démarche que les pèlerins. Pour se faire, ils disposaient en plein air ou dans les églises des séries d’évocation (tableaux, statues, croix…), des scènes marquantes de l’itinéraire du Christ vers le calvaire, et ils faisaient prier et méditer les fidèles à chacune de ses étapes ou “stations”.
L’association Saint Pierre qui a passé commande, fut fondée le 6 mai 1985 pour l’administration et la promotion des activités répondant aux besoins de la paroisse de Brax. Elle est aujourd’hui en cours de dissolution, la paroisse de Brax n’existant plus.Au cours de ses 35 ans d’existence, elle a dépensé 350000 €pour la paroisse. Elle a ainsi financé le chauffage, la porte vitrée du sas, l’achat des bancs avec l’aide de l’abbé Dalmolin et la récente sonorisation servant ainsi à améliorer le confort des fidèles lors des cérémonies. Elle a permis l’assainissement de l’église, la réfection de la voûte et du carrelage du chœur et aidé la mairie à la réfection de la toiture et du presbytère. Elle a aussi acheté les statues de Sainte Bernadette et du saint Curé d’Ars, installé 3 nouveaux vitraux en 2000 et installé la stèle portant le nom des prêtres ayant desservis saint Pierre de Brax à partir des recherches effectuées par Monsieur Ernest Aubin afin d’aider la pratique religieuse des fidèles. Pour ce faire, l’association a organisé de nombreux lotos, rallyes, soirées dansantes et réveillons. Que ses membres soient vivement remerciés pour leur engagement au service de l’Eglise en général et de notre paroisse en particulier.
Photos: Louis-Michel Grévent Texte: Ghislaine Durovray